Sur les images vidéos parvenues à JED et qui ont circulé dans les réseaux sociaux, on peut voir la Directrice provinciale de la radiotélévision nationale, à Mbandaka dans la Province de l’Equateur, Mimi Etaka, assise à même le sol, exhibant ses habits déchirés et ses meubles de bureau renversés qui témoignent de la violence de l’agression. Elle accuse le gouverneur de province, Bobo Boloko Bolumbu d’avoir fait irruption dans son bureau et ordonné à son garde du corps de la passer à tabac pour avoir refusé de faire diffuser sur les antennes des arrêtés signés par le gouverneur. Ce que dément Mimi Etaka qui explique avoir plutôt demandé au Porte-parole du Gouverneur d’attendre la fin de la diffusion du journal qui était en cours.
Pour JED, ce gouverneur qui n’en est pas à son premier forfait, est réputé pour être un des pires bourreaux de la presse, qui menace et fait arrêter régulièrement des journalistes de sa province.
Cette attaque des installations d’un média public renforce un peu plus l’image d’un Etat où il fait régner sa loi de la jungle, en cherchant à faire main basse sur les médias.
Récemment candidat aux élections, il avait été d’accusé de fraude et invalidé par la Commission électorale (CENI), puis suspendu avant d’être réhabilité dans ses fonctions de gouverneur où il fait désormais face à une fronde d’un groupe de ses ministres.
Journaliste en danger (JED) condamne vigoureusement cette énième attaque contre la presse, et demande instamment au Vice-Premier Ministre et Ministre de l’intérieur, ayant la tutelle sur les gouverneurs des provinces, de prendre une mesure immédiate de suspension de ce fonctionnaire indélicat et d’ouvrir une enquête pour connaître les mobiles de ce grave incident qui ternit encore un peu plus l’image de notre République.