Journaliste en danger (JED) exprime sa totale désapprobation contre l’attaque menée par des éléments de la police nationale congolaise contre les installations de la Radio Communautaire Kivu et l’arrestation de deux journalistes trouvés sur les lieux.
Cette Radio, établit à Baraka, une cité située à environ 140 Km de Bukavu, chef-lieu de la province du Sud-Kivu, a été prise d’assaut, le lundi 13 avril 2020 vers 20 heures, par deux agents de la police à la recherche du journaliste-présentateur du journal parlé, Nicodème Kashind, accusé d’avoir « diffamé » la police.
Ne l’ayant pas trouvé, ces agents de l’ordre ont procédé à l’arrestation des journalistes Gilbert Wasokye qui présentait une émission intitulée « Gala scientifique » et André Faucon qui préparait son émission. Ligotés, les deux journalistes ont été conduits au Commissariat local de la police où il ont passé la nuit.
Contacté par JED, Luc Lokendo, Directeur de la Radio Communautaire Kivu, a nié le fait qui est reproché à son média. « Selon la police, notre station a diffusé une information selon laquelle la population a lynché un policier qui opérait avec des bandits à Baraka. La RCK n’a jamais diffusé une telle information. Nous avons dit au cours de notre journal parlé que la population à lynché un bandit sans ajouté aucun commentaire ou indexé la police », a précisé le directeur.
Journaliste en danger (JED) condamne fermement cette attaque violente de la police dans les locaux de ce média qui n’est ni moins ni plus une grave atteinte à la liberté de l’information et un abus de pouvoir.
Pour JED, quelle que soit la faute qu’aurait commise le journaliste, la police n’a pas le droit de se faire justice.
Tout en rappelant que la liberté de la presse en RD Congo est un droit constitutionnel qui doit être respecté par tous, JED demande instamment aux autorités locales et provinciales d’intervenir pour libérer immédiatement les journalistes.