Liberté de la presse en RDC : JED dresse un bilan sombre du premier quinquennat de Tshisekedi !

Kinshasa, 5 mai 2025 – Alors que la communauté internationale célèbre la Journée mondiale de la liberté de la presse, l’ONG Journaliste en danger (JED) tire la sonnette d’alarme sur la situation des journalistes en République démocratique du Congo. Dans une déclaration sans détour, son secrétaire général, Tshivis Tshivuadi, dresse un bilan sévère du premier mandat du président Félix Tshisekedi.

« Sauf à considérer que le Président Tshisekedi est arrivé au pouvoir hier ou avant-hier… Mais il est là depuis 2019 », rappelle Tshivis Tshivuadi, soulignant que la situation actuelle de la liberté de la presse ne saurait être dissociée des cinq premières années de son mandat. Selon le rapport-bilan publié par JED en 2023, plus de 500 cas d’atteintes à la liberté de la presse ont été recensés entre 2019 et 2023.

Parmi ces violations figurent :

  • 4 journalistes tués ;
  • 2 portés disparus ;
  • Plus de 160 interpellations ou arrestations ;
  • Plus de 120 cas de fermeture de médias ou de suspension d’émissions.

Le dernier classement mondial de Reporters sans frontières (RSF) n’est guère plus rassurant : la RDC a perdu 10 places, un recul que JED attribue non seulement à l’instabilité dans l’Est du pays, mais aussi à l’attitude des institutions nationales censées garantir la liberté de la presse. « Dans ce rapport, le CSAC est cité comme l’une des institutions prédatrices de la liberté de la presse en RDC », souligne M. Tshivuadi.

Cette dénonciation intervient dans un contexte de plus en plus préoccupant pour les professionnels des médias, alors que des promesses de réforme et de démocratisation avaient marqué les débuts du quinquennat Tshisekedi. JED appelle à une prise de conscience urgente et à des mesures concrètes pour inverser la tendance.

ITK – www.okapinews.net

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