Alors que la République Démocratique du Congo fait face à des défis majeurs
en termes de liberté de la presse et d’accès à une information de qualité, la
question de la sauvegarde de l’information devient plus cruciale que jamais.
La pression des institutions républicaines comme l’auto-censure des
professionnels des médias est un problème majeur à résoudre.
Lors d’une table-ronde organisée du 18 au 19 juin 2024 au sein du CEPAS à
Kinshasa/Gombe, par LARSICOM, JED, NEWS LAB et RSF (Reporters Sans Frontières
– Without Borders Sweden), les acteurs des médias se sont réunis pour discuter de
l’état actuel de la situation et des actions à entreprendre pour y remédier de manière
objective.
La situation des médias en RDC interpelle grandement les journalistes, qui font face
à des pressions politiques, économiques et sociales constantes. La précarisation des
professionnels des médias est un problème majeur qui nuit non seulement à leur
indépendance, mais aussi à la qualité et à la diversité de l’information disponible
pour le public.
Pour lutter contre cette précarisation, il est essentiel de mettre en place des
mécanismes de soutien financier et professionnel pour les journalistes. Des
formations régulières, des programmes d’aide sociale et des initiatives de solidarité
au sein de la profession peuvent contribuer à renforcer la résilience des médias et à
garantir une information de qualité pour tous les citoyens congolais.
La sauvegarde de l’information ne peut reposer uniquement sur les épaules des
journalistes. Les autorités politiques et les acteurs de la société civile doivent
également s’engager à protéger la liberté de la presse et à garantir un environnement
propice à un journalisme indépendant et responsable. Le seul devoir d’un journaliste
est de relater ou écrire ce qu’il voit.
Se vouloir libre, c’est aussi vouloir les autres libres. La lutte pour sauver
l’information en RDC est un combat de tous les instants qui nécessite une
mobilisation collective et des actions concrètes. Les médias et les journalistes ont un
rôle crucial à jouer dans cette démarche, mais ils ne pourront réussir qu’avec le
soutien et l’engagement de l’ensemble de la société congolaise
.