Journaliste en danger (JED) dénonce vigoureusement l’incursion nocturne d’un groupe de policiers dans les installations d’une station de radio, la confiscation de ses matériels de diffusion ainsi que l’arrestation d’un régisseur d’antenne trouvé sur place.
Selon nos informations, la « Radio Liberté Buta » dans la province de Bas- Uele (Nord – est de la RD Congo), une station proche du Mouvement de Libération du Congo (MLC) de Jean-Pierre Bemba, un des leaders de l’opposition, a été attaquée, la nuit du jeudi 28 novembre 2019 vers 22 heures, par des éléments du Groupe Mobile d’Intervention de la Police Nationale Congolaise dans le but de procéder à l’arrestation de M. Gilbert Monkoto, Vice-Président de l’Assemblée provinciale de Bas-Uele qui intervenait dans une émission consacrée, notamment à la gestion de l’Assemblée provinciale de Bas-Uele.
Ne l’ayant pas trouvé dans les locaux de ce média, ces éléments de la police ont intimé l’ordre à Junior Supa, journaliste-technicien trouvé sur les lieux d’interrompre cette émission qui était diffusée en différé. Ensuite, ils ont emporté tous les matériels de diffusion et procédé à l’arrestation de Junior Supa. Conduit au quartier général de la police où il a passé la nuit, le journaliste a été transféré dès le matin à la prison centrale de Bas-Uele où il est encore détenu en toute illégalité.
Le lendemain, vendredi 29 novembre, le parquet général de Bas- Uele a mis sous scellée la Radio Liberté de Buta. Dans la foulée, un mandat de comparution a été émis contre M. Jules Kasikila, directeur de ce média. Par peur des représailles et craignant pour sa sécurité, Jules Kasikila a été, depuis, contraint de vivre dans la clandestinité.
Sans entrer dans le fond de l’affaire, JED trouve absurde toutes les poursuites engagées contre les journalistes de ce média qui n’ont commis aucune infraction en diffusant cette émission.
JED exige par conséquent la libération sans condition du journaliste détenu, la cessation des poursuites judiciaires contre le directeur de cette station de radio ainsi que la reprise, sans délai, des activités de la Radio Liberté Buta.