Journaliste en danger (JED) demande au commandant provincial de la police du Sud-Kivu de réagir le plus vite possible à la violente agression policière dont a été victime, le samedi 29 septembre 2018, Justin Mwamba, journaliste-reporter de la Radiotélévision Ngoma ya Kivu, station émettant à Bukavu, chef-lieu de la province du Sud-Kivu (Est de la RDC).
Selon les témoignages recueillis par JED, Justin Mwamba a été passé à tabac par un groupe d’éléments de la police nationale congolaise agissant sous les ordres d’un officier supérieur pendant qu’il tentait de couvrir une manifestation organisée par des membres de la société civile locale qui protestaient contre l’insécurité qui règne dans la ville de Bukavu.
Le journaliste a été brutalement tiré par les habits et projeté par terre. Il a été par la suite roué des coups par ces policiers qui s’en prenaient à toutes les personnes venues assister à une tribune populaire organisée par la société civile, au lendemain de l’assassinat d’un « changeur de monnaie » par un groupe d’hommes armés. Après l’avoir tabassé et violenté, les éléments de la police ont tenté de lui ravir son matériel de reportage.
Justin Mwamba a expliqué à JED qu’en dépit du fait qu’il s’était présenté comme journaliste, envoyé par sa rédaction pour couvrir cette manifestation, l’officier a immédiatement instruit ses agents de se charger de lui. « Ils m’ont tabassé et grièvement blessé à la mâchoire », s’est plaint le journaliste.
Journaliste en danger (JED) condamne sans équivoque cette agression qui ne peut se justifier et considère qu’il s’agit là d’un acte de violence inacceptable contre un journaliste en plein exercice de sa profession.
Pour JED, cet acte ne peut rester impuni.