En dépit de la décision prise par l’Accord politique dit de la « Saint Sylvestre » et qui exige la réouverture des médias proches de l’opposition fermés, depuis environ cinq ans, par le gouvernement congolais à Lubumbashi, chef-lieu de la province du Katanga (Sud-est de la RD Congo), aucun de ces médias n’a été rouvert.

Il s’agit de la Radiotélévision Lubumbashi JUA (RTLJ), une chaîne appartenant à M. Jean-Claude Muyambo, ancien collaborateur du Président Joseph Kabila, interdite de fonctionnement depuis le lundi 24 novembre 2014 pour « non-respect des dispositions légales de diffusion des entreprises privées du secteur audiovisuel, incitation à la haine et à l’insurrection (…) ». Des accusations non fondées et qui ont toujours été rejetées par les responsables de ce média.

Deux autres chaînes émettant à Lubumbashi et propriétés de M. Moïse Katumbi, ancien gouverneur de l’ancienne province du Katanga et ancien cadre du parti présidentiel, le PPRD, passé dans l’opposition, sont fermées depuis le jeudi 28 janvier 2016, par la direction provinciale du Ministère de la Communication, sur ordre de M. Lambert Mende, Ministre de la Communication et Médias pour  « non-paiement de la redevance annuelle audiovisuelle ». Il s’agit de Nyota TV et Radio télévision Mapendo.

Une accusation rejetée par les responsables de ces médias qui soutiennent détenir toutes les preuves de paiement de deux chaînes.

Le vendredi 11 mars 2016, la Radio-télévision « La Voix du Katanga », propriété de M. Gabriel Kyungu wa Kumwanza, ancien président de l’Assemblée provinciale du Katanga qui a aussi basculé dans l’opposition, a été fermée pour « non paiement de la redevance annuelle » et de fonctionner sans « permis d’exploitation ».

Journaliste en danger (JED) avait suivi avec grand intérêt la Conférence de presse tenue, le 2 Janvier 2017, par le Ministre de la Communication et des Médias, Lambert Mende, au cours de laquelle il avait annoncé, officiellement, que « tous les médias dits de l’opposition fermés seront ouverts d’ici à deux semaines », dans le but de la décrispation de la situation politique.

Plus d’une année après, JED constate que rien n’a été fait en dépit de l’Accord politique signé le 31 décembre 2016 par les acteurs politiques et qui stipule dans le point 2 du Chapitre V portant sur la décrispation politique que : « Le ministre ayant dans ses attributions les médias veillera à rétablir, dans les 15 jours qui suivent la signature du présent Accord, le signal des entreprises audiovisuels fermées ou interdites par mesure conservatoire  ou pour non-conformité à la loi ».

 

 

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