Journaliste en danger (JED) dénonce la mesure abusive et illégale prise par la ministre provinciale en charge de la Communication et des Médias suspendant, jusqu’à nouvel ordre, deux émissions produites et diffusées par deux médias émettant à Lisala, chef-lieu de la province de la Mongala ((Nord-ouest de la RD Congo).

Il s’agit des émissions intitulées : « Paradis civil » de la Radio Lisala Bomoko et « Lokole » de la Radio Liberté Lisala.

Selon nos sources, ces deux émissions ont été suspendues respectivement, les 18 et 20 mars 2020, par Mme Clémentine Nsole, Ministre provinciale du Genre, Enfant et Famille ayant dans ses attributions la Communication et Médias, pour « désobéissance à l’autorité provinciale ; dérapage et contenu contraire à l’éthique et la déontologie du journaliste congolais ».

Les deux émissions censurées ont débattu sur des questions d’actualité dans la province de la Mongala. Plus précisément, du détournement des salaires des policiers, de la panne de toutes les jeeps que le Gouvernement de la République a offert, il y a près de trois mois, au commissariat provincial de la police/ Mongala. Selon les animateurs de ces deux émissions, certains de ces véhicules  seraient  détournés par l’autorité provinciale en complicité avec le commissaire provincial de la police.

Dans la foulée, l’animateur de cette émission « Paradis Civil », Jossard Libula, a été interdit de prester jusqu’à nouvel ordre par la Ministre provincial de la Communication et Médias pour avoir animé cette émission à téléphone ouvert.

En effet, Depuis le mois de février, la Ministre a interdit à tous les médias de la province de Mongala de diffuser des émissions à téléphone ouvert.

Journaliste en danger (JED) proteste énergiquement contre la censure imposée à ces deux médias et dont  l’interdiction de ces deux émissions prive la population locale de leur droit légitime à une information plurielle en ces temps de la crise sanitaire mondiale due à la pandémie de Covid-19 en RD Congo.

JED appelle les autorités concernées par cette atteinte à la liberté de la presse,  d’ordonner, sans délais, la reprise de la diffusion de ces deux émissions et demande à  la Ministre provinciale de la Communication et de Médias de s’en référer, le cas échéant, et en cas de manquement avéré,  au Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la  Communication (CSAC) qui est l’instance qui a les prérogatives légales de connaitre des dérapages professionnels des médias

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